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Nancy : le World’s French Restaurant fait rayonner la gastronomie française
Faire rayonner la gastronomie française, découvrir les dernières tendances et parler des enjeux de demain dans nos assiettes : c’est l’objectif du World’s French Restaurant. Cet événement, en partenariat avec l’Association Française des Maîtres-Restaurateurs, se tient à Nancy du 2 au 4 mars.
Le World’s French Restaurant, qui se tient à Nancy du 2 au 4 mars 2025, a pour but de porter la gastronomie française à une meilleure image à l’international. “Nous constatons que la concurrence est rude, explique Carol Bussy, vice-présidente de l’Association Française des Maîtres-Restaurateurs. Notamment avec les Brésiliens ou les Américains par exemple, qui sont sur le haut du pavé. La gastronomie française, avec sa richesse et ses savoir-faire, doit garder sa place”. C’est pourquoi le label international World’s French Restaurant a vu le jour. “Il est équivalent du titre français Maître-Restaurateur”. Ainsi, depuis quatre ans, Nancy devient capitale de la gastronomie pour accueillir cet événement international. “Nous invitons chaque année les nouveaux chefs labellisés à travers le monde pour recevoir leur distinction. Ils ont tous fait leurs classes en France, possèdent des diplômes français, mais ont fait le choix de partir s’installer à l’international. Cela permet d’asseoir la réputation de la gastronomie française partout dans le monde”.
Des difficultés de recrutement dans l’hôtellerie-restauration
Un autre objectif de cet événement est de donner envie aux jeunes de se lancer dans les métiers de l’hôtellerie-restauration. Car le secteur fait face à des difficultés de recrutement. “Le frein principal n’est pas le salaire ; c’est la reconnaissance, analyse Carole Bussy. On considère souvent mal les gens en restauration. Pourtant, il n’y a que des beaux métiers”. Une filière en tension, confirme Ekaterina Mintcheva, coordinatrice à la Maison de l’emploi du Grand Nancy. “Tous les métiers recrutent : service en salle, cuisine, service d’accueil et de réception”. A Nancy, l’hôtellerie-restauration est dans le top 3 des filières qui créent le plus d’emplois sur le territoire. “Ce sont des emplois de proximité, non délocalisables. Entre 300 et 400 recrutements par an sont effectués”. Avec des employeurs passionnés, affirme Ekaterina Mintcheva. “Certes, les conditions de travail ne sont pas toujours faciles (horaires, contact avec la clientèle…), mais nous sommes dans l’échange et la promotion du territoire”. Et il n’y a pas d’âge pour venir travailler dans l’hôtellerie, la restauration ou le tourisme. “On peut y faire de l’alternance entre 16 et 25 ans, mais ce sont aussi des métiers de reconversion”.
Un événement ancré dans le territoire
Le World’s French Restaurant permet aussi de faire rayonner le territoire local. “Cela rejoint des valeurs que l’on porte à Nancy : les relations internationales, la culture, l’innovation, etc”, se réjouit Franck Muratet, adjoint au maire de Nancy, délégué à l’attractivité, au rayonnement, au développement, à l’emploi et à l’économie circulaire. L’occasion de rappeler que les enjeux de demain dans notre assiette se jouent aussi au niveau local. “Il y a aujourd’hui une forte attente de nos concitoyens de savoir ce qu’ils mangent. Ils veulent de la nourriture saine pour eux-mêmes, qui rémunère les agriculteurs et qui préserve la planète”. Les collectivités s’emparent à bras-le-corps du sujet. “Au travers de leurs commandes, elles ont la possibilité d’influer sur le long terme”. La ville de Nancy a par exemple signé une convention avec Sodexo et la Chambre d’agriculture pour faire la part belle aux producteurs locaux dans les menus des cantines. “C’est un moyen de savoir ce que l’on met dans les assiettes et de proposer aux élèves des aliments avec un vrai intérêt nutritionnel”.
Bientôt un « Rungis local »
Un projet de “Rungis local” doit aussi émerger sur le territoire du Grand Nancy. “Nous devons encore lui trouver un nom, mais il s’agira d’un marché d’intérêt local pour développer l’autonomie alimentaire du territoire”, indique Franck Muratet. Carol Bussy revient sur les attentes des consommateurs en matière d’alimentation. “Parmi les nouvelles tendances, on se dirige de plus en plus vers des déclinaisons végétales. Les gens mangent de moins en moins de viande. Ils se rabattent par exemple sur du soja en produit de remplacement”. Les consommateurs souhaitent protéger leur santé. “Ce qui compte, c’est la qualité du produit dans l’assiette. On recherche une alimentation saine et des produits sains. Si une personne mange de la viande, elle va préférer une belle volaille, dont elle connaît l’origine, et qui aura grandi dans un pré, nourrie au grain”.
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