Maintenir l’accès à la culture en ruralité ; c’est l’enjeu des huit rencontres organisées en 2024 sur la thématique “Culture et ruralités”. Elles ont été conduites sur l’ensemble des départements du Grand Est. Objectif pour la Région : apporter des réponses aux problématiques soulevées.
Huit rencontres dans les huit départements du Grand Est ; la Région a mené en 2024 des concertations avec les acteurs culturels des territoires ruraux. “Nous sommes allés à leur rencontre pour les écouter et faire un diagnostic partagé avec eux, indique Martine Lizola, présidente de la commission Culture et Mémoire à la Région Grand Est. Il s’agissait de voir quelles réponses nous pouvions apporter à leurs problématiques. Bien sûr, nous n’avons pas découvert les choses. Mais c’était encore mieux d’en discuter directement avec les différents partenaires sur les territoires”.
Quels sont les constats ?
Parmi les remontées : un manque au niveau de l’ingénierie. “En ruralité, les acteurs culturels fonctionnent souvent avec les moyens du bord. Les collectivité et les équipes artistiques sont assez démunies en termes de ressources humaines. Elles doivent souvent compter sur la solidarité et la volonté des bénévoles”. Les difficultés liées aux mobilités sont aussi un frein important. Tout comme les difficultés concernant les équipements des salles des fêtes. “Beaucoup de communes rurales possèdent des salles des fêtes. Mais elles ne sont souvent pas adaptées pour accueillir des événements culturels”. En réponse à ces questions soulevées, la Région apportera des solutions à la fois financières, matérielles et logistiques. “Tout cela sera acté via un nouveau règlement que nous rédigerons au mois de juin”.
Un vecteur de lien social
A l’heure où les budgets sont contraints, Martine Lizola rappelle que “nous n’avons pas de baguette magique. Mais nous refusons de prendre la culture comme variable d’ajustement pour équilibrer notre budget. La culture est un élément vital du vivre-ensemble”. Les efforts financiers demandés par l’Etat aux collectivités ont contraint la Région à revoir l’enveloppe dédiée à la culture : entre 3 et 6% de baisse. “Nous avons choisi de faire supporter cette baisse aux grandes institutions culturelles que nous considérons mieux armées. Nous avons placé hors champ de l’effort budgétaire les compagnies artistiques, car nous voulons protéger la création. Nous avons aussi protégé les écoles d’art et les structures qui s’y adossent”.
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