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Il y a trois ans, la Meurthe-et-Moselle accueillait ses premiers déplacés ukrainiens
C’était le 24 février 2022 ; l’invasion de l’Ukraine par la Russie marquait un tournant pour l’Europe et les relations internationales. Trois ans après le début du conflit, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a réuni ses partenaires pour faire le bilan de l’accompagnement des ressortissants ukrainiens.
Le Kremlin espérait que cette opération militaire serait une opération “éclair”. Trois ans après le début de l’invasion russe en Ukraine, le conflit persiste. Au total, près de 11 millions d’Ukrainiens ont été contraints de fuir leur foyer. Ils sont désormais soit déplacés à l’intérieur de leur propre pays, soit réfugiés à l’étranger.
Un élan de solidarité
Actuellement, 1 100 ressortissants ukrainiens sont toujours présents dans le département de Meurthe-et-Moselle. “Sur l’ensemble du Grand Est, la Meurthe-et-Moselle est le deuxième département à avoir pu mettre un maximum d’Ukrainiens dans l’emploi et dans l’intermédiation locative (dispositif qui permet de sécuriser et simplifier la relation entre le locataire et le bailleur grâce à l’intervention d’un tiers social, ndlr), et donc dans l’ensemble de l’intégration dans la vie française, explique Françoise Souliman, préfet de Meurthe-et-Moselle. Lorsque plus de 1 700 ukrainiens sont arrivés il y a trois ans, il y a eu un énorme élan de solidarité. Des particuliers ont par exemple proposé un hébergement d’urgence. Les Ukrainiens ont ensuite été très vite accueillis par des opérateurs sociaux. Puis ils ont reçu des soins, certains étaient en grande souffrance à cause de la guerre”.
Permettre et faciliter l’intégration
Après cela, des forums pour l’emploi ont été organisés, ainsi que l’apprentissage du Français. “Tout cela s’est mis en route grâce à la solidarité des collectivités locales, des opérateurs sociaux, l’ensemble des services de l’Etat, France Travail, etc. Je pense que cela a été la démonstration que face à l’invasion qu’a connu ce pays, la France a su retrouver sa mobilisation”, se réjouit Françoise Souliman. A leur arrivée, les déplacés ont bénéficié d’une protection temporaire. “Ils n’ont pas obtenu le statut de réfugié. La protection temporaire est plus facile pour venir et repartir d’un pays. Elle permet de bénéficier d’une aide immédiate qui est l‘allocation pour demandeur d’asile (ADA). Certains commencent à nous demander le statut de réfugié. D’autres restent sous le statut de protection temporaire dans l’espoir de pouvoir repartir en Ukraine lorsque les événements seront terminés”.
Quelles perspectives pour 2025 ?
L’objectif pour 2025 est de poursuivre l’intégration des Ukrainiens dans le travail. “Nous manquons cruellement de candidats dans certains secteurs, comme le service à la personne. Dès lors que la barrière de la langue est franchie, nous constatons que plusieurs emplois correspondent au profil de nombreux Ukrainiens, notamment les femmes avec enfants. Nous avons su adapter les horaires de garde, les employeurs ont été très aidants sur ce sujet”. Françoise Souliman espère également voir la fin de la guerre arriver.

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