Après une année 2024 compliquée, notamment au premier semestre, le marché de l’immobilier tend à reprendre des couleurs pour 2025.
“L’année passée a été compliquée” ; c’est l’analyse d’Olivier Dieudonné, président de la Fédération nationale de l’immobilier en Meurthe-et-Moselle, Vosges et Meuse. Sur l’année 2024, “le premier semestre était totalement bloqué en termes de ventes à la suite d’une hausse significative des taux et un marché incertain”. La situation s’est ensuite davantage détendue au second semestre. “A moyen terme, on peut espérer une stabilité des ventes. On ne reviendra pas en 2025 sur des records historiques de ventes à 1,2 million, mais on peut espérer atteindre les 850 à 900 000 ventes. C’est un marché mature et rassurant comme on l’a déjà connu”.
Des taux en baisse
La vision pour 2025 est donc plutôt optimiste, avec un équilibre entre l’offre et la demande. “Les projets immobiliers doivent se faire. Il y a malheureusement toujours des décès, des séparations, mais aussi des agrandissements de familles …”. En parallèle, les taux sont historiquement bas. “Avec un apport, certains taux peuvent se négocier à moins de 3%. Ils devraient encore continuer à baisser d’ici la fin de l’année”. En 2024, la France a connu une crise sans précédent dans le secteur de la construction de logements neufs. Ce qui impact le marché de l’immobilier aujourd’hui. “Pour vendre de l’ancien, il faut construire du neuf. A cause de l’arrêt des constructions, nous allons connaître un creux dans le marché de l’ancien qui sera moins alimenté”.
Quels types de biens sont recherchés ?
Les jeunes couples qui souhaitent accéder à la propriété sont souvent à la recherche d’un appartement. “Ils se tournent notamment vers les immeubles des années 1960/1970 rénovés, avec une qualité énergétique améliorée et des charges maîtrisées”. Ils s’orientent ensuite vers des biens de type maison. “S’ils travaillent à Nancy par exemple, certains font le choix de rester en ville, en appartement, pour avoir moins de déplacements. Ceux qui souhaitent une maison vont souvent s’éloigner dans la périphérie. Car les maisons de ville sont moins présentes et les prix sont moins accessibles pour un jeune couple. Sans compter qu’il n’y a pas toujours les commodités de stationnement de type garage”.
Un marché locatif plus tendu
La pénurie de biens à louer est due au renouvellement du parc neuf qui a fortement ralenti. “Des biens des années 1960/1970 avec un DPE en lettres F ou G ne peuvent plus être loués en raison de la nouvelle législation. Ils sont donc revendus par leurs propriétaires-bailleurs. Mais ils ne sont plus forcément acquis par des investisseurs. Ils sont acquis par des particuliers qui en font leur résidence principale. De sorte que ces biens disparaissent du marché locatif”.
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